Aujourd’hui c’était l’équinoxe de printemps, temps d’équilibre ou temps pour travailler l’équilibre ?
Pour moi, ce fut une journée pour travailler l’équilibre et encore une occasion de me demander si le libre arbitre existe.
Matinée compliquée, ça a été la course et je n’en peux plus du téléphone et des mails 😑 mais qui s’est bien finie, par mes derniers semis, un moment calme que j’aime beaucoup.
Un message d’une amie, avec qui on n’a pas l’habitude de s’écrire, qui me parle de mon terrain, qu’il est venu la voir ce matin pour lui rappeler de croire au merveilleux. (tu vas voir après, ça a son importance)
C’est à l’arrivée au terrain que l’équinoxe a pris son sens.
J’ouvre le local à outil en arrivant et boom, une chauve souris tombe sous mon nez. Heureusement, elle s’est envolée sans problème vers de nouveaux horizons. Je me dis que je regarderais la signification en rentrant.
Ensuite, je désherbais tranquillement ma menthe quand un fourgon est arrivé. Ils ont coupé une partie de la forêt au dessus du terrain, je pensais qu’ils venaient récupérer le matériel mais non ! Ils sont venus continuer de couper … grosse colère !! Je n’en peux plus de voir les coupes à blanc autour de mon lieu.
Et là je me rends compte que je suis dans la menthe, plante qui accompagne en période de colère, comme par hasard 🤪. Alors la menthe ne va pas empêcher d’être en colère (d’ailleurs on a le droit d’être en colère) mais elle permet d’apaiser, de refroidir, ce qui aide à prendre du recul et à pouvoir se remettre à penser de façon plus claire. C’est comme si avec la menthe on pouvait être en colère et en paix en même temps ( 😉 à Ultimate V. ) . Et donc j’ai pu réfléchir de façon plus calme, j’ai repensé au message du midi (tu vois que c’était important) et me suis calmée en me disant que de toute façon je ne peux pas les empêcher de couper, je ne peux que me concentrer sur mon terrain, travailler à garder son équilibre, sa beauté, les cultures, le côté sauvage, … Préserver ce que j’ai, me concentrer sur les choses où j’ai un pouvoir d’action. C’est valable pour tout dans la vie, arrêtons de perdre de l’énergie sur ce qu’on ne peut bouger et occupons nous de ce sur quoi on a la main. Donc de nous 😅
Ensuite, bruit pour bruit, parce qu’entre les tronçonneuses et les bruits de moteur ce n’était pas fort agréable, j’allais attaquer les ronces au taille-haie quand les consoudes m’ont appelé. Et c’était parti pour un désherbage de consoude ! J’étais plus calme, plus claire mais les consoudes ont fini le travail. Elles réparent et consolident. Elles ont « bouché les trous », consolidé mes réflexions.
En rentrant, petit regard sur symbolique de la chauve souris : mourir pour renaitre, faire le deuil d’une forme familière. On dirait que ça fait sens 😄
Faire le deuil de la forêt comme je l’ai connue, faire le deuil des choses sur lesquelles on n’a aucune prise, faire le deuil de certains idéaux. Revenir à soi, naitre à ses responsabilités.
Enfin voilà, ce fut un bien bel équinoxe qui m’a amené l’équilibre par l’exemple et par la vie, tout simplement.
Et tout au long de ce long après-midi, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander « est ce que ça pourrait être autrement ? est ce que je peux réagir autrement ? ». Encore une fois la réponse est non, et la vie m’a sortie les solutions au fur et à mesure, sur un plateau. Je n’aurais jamais pu refuser de jouer le jeux !