Réflexion autour du libre arbitre

Réflexion du moment autour du libre arbitre et du choix, nourrie par des échanges entre amis.

Réflexion du moment car, contrairement à ma vie de jeune adulte où je pensais que toute nouvelle découverte était une réalité pour la vie, je sais maintenant d’expérience que tout est voué à changer, évoluer et que mes croyances d’aujourd’hui ne seront pas forcément celles de demain.

Le libre arbitre existe-t-il ? Avons nous réellement le choix ? Vaste sujet qui peux, à l’occasion, me créer quelques nœuds au cerveau et un chouilla d’angoisse. Sommes nous justes les pantins de quelque chose de plus grand ? Dit comme ça, ça active la case révolte dans mon corps.

Mettre tout ça par écrit est un exercice difficile.

Tout à commencé par une discussion avec une amie qui m’a super bien expliqué ça mais quand j’ai voulu le retranscrire à un autre ami ça s’est avéré bien difficile. Surtout que ce dernier à un peu le même fonctionnement que moi, beaucoup de mental, le cerveau à bloc. Pour ma part, je fonctionne en « oui, mais … ». Besoin de démonter la mécanique pour comprendre comment ça marche. Toujours à me faire l’avocat du diable, même pour ce qui est acquis. Difficile par moment pour mon entourage de discuter avec moi.

Ma croyance de base (notez bien que c’est MA croyance, que je n’oblige personne à y adhérer et que mes croyances évoluent avec ma vie), c’est que lors de notre incarnation nous choisissons de vivre certaines expériences émotionnelles, que ça c’est écrit et décidé dès le départ.

Par exemple, choisir que dans cette vie on désire vivre et expérimenter l’indépendance. Alors on va avoir un fond de caractère qui nous prédispose à la dépendance et tout au long de notre vie on va traverser, guérir, expérimenter divers dépendances pour pouvoir intégrer l’indépendance. C’est la trame choisie pour cette vie là. Donc, pour moi, il n’y a pas de libre arbitre à cet endroit là.

Le libre arbitre, je le positionnais dans le choix des expériences qu’on traverse et dans notre façon de les appréhender.

Nouvel exemple, vibrer la douceur. Souvent, ça passe par l’expérimentation de la violence.

Petite explication : pour moi ça fonctionne toujours par couple, générosité/avarice, douceur/violence, liberté/sentiment d’emprisonnement, amour/haine, ombre/lumière, etc … les 2 faces d’une même pièce, l’un ne va pas sans l’autre. Pour en connaître un il faut aussi expérimenter l’autre. Le grand jeu de la dualité qui nous permet de ressentir.

Et note importante, (toujours pour moi) on est à 100% responsable de ce qu’on vit. Je ne vais développer ici mais si ça t’irrite ne va pas plus loin, je sais que tu as pleins d’exemples pour me montrer que j’ai tort, on en parle un autre jour 😉

Donc j’en reviens à la violence. Pour moi on avait le choix de la façon dont on la vit (à travers un problème de voisinage, un problème au travail, dans le milieu familial, etc …) et de la façon dont on prend les choses (calmement, en colère, la fuite, …). Le libre arbitre se positionnait ici. Mais … ce n’est plus si clair dans ma p’tite tête.

Parce qu’en y réfléchissant de plus près, si je refais ma vie à l’envers, à aucun moment je n’aurais pût faire d’autres choix et réagir différemment de ce que j’ai fais avec qui j’étais à ce moment là !! A chaque fois que j’ai crû faire un choix, en fait je n’en avais pas. Et je ne suis pas la seule à en être arrivée à cette conclusion. En en parlant autour de moi, en s’interrogeant et en répondant honnêtement, ils me font tous la même réponse.

Donc je n’arrive plus à positionner le libre arbitre ici.

J’ai aussi eu la question du karma et des vies antérieurs. S’il n’y a pas de libre arbitre, alors tout est juste donc pourquoi y a-t’il des trucs à « guérir » ? Pourquoi on revient ?

Re-digression personnelle : toujours et encore pour moi, les vies antérieures sont simultanées (désolée si tu ne crois pas aux vies antérieures, tu peux arrêter de lire au lieu de t’énerver sur mon article;) ). Dans ce que j’ai perçu et qui me plaît de croire pour le moment, on a une âme qui vit dans le « grand tout », où comme il y a tout il n’y a pas de dualité, elle ne peut pas expérimenter. Ben oui, si tu as suivi, je pense que pour expérimenter la lumière il faut avoir expérimenter l’ombre, etc …

Et donc, cette âme fabrique des avatars (nous et nos différentes vies) pour qu’ils expérimentent et lui envoient les infos. Ces vies communiquent plus ou moins ensemble pour faire circuler les infos nécessaires aux expériences choisies.

Donc, si on a des blessures, des regrets, des culpabilités, qui remontent d’autres vies, ce n’est pas à cause d’un échec. Si on regarde honnêtement, ce sont des choses qui entrent en résonance avec la trame choisie dans cette vie.

Encore un petit exemple : si dans cette vie, la trame choisie est de prendre sa place, il y a de grandes chances que les résurgences soient des vies où on a abusé de notre pouvoir ou encore des vies où on a été mutilé voir tué pour ce qu’on faisait, ce qu’on exprimait. Nos vies se font des cadeaux entre elles pour nourrir la trame et nous emmener où l’âme a choisi d’aller. Là encore, interroge toi bien. Quand tu as eu des infos sur tes vies « antérieurs » avais tu la possibilité de les traiter différemment de ce que tu as fait au vu de la personne que tu étais, à ce moment là ? Perso, non. Donc, pour moi, le libre arbitre n’est pas là non plus …

Alors il est où ? Je ne sais pas, du coup, pour le moment, je navigue avec le fait qu’il n’y en aurait pas.

Mais j’avoue que ça crispe en dedans. Y a un petit côté asservissement, pantin, pas de liberté, qui ne me plaît pas, mais alors pas du tout !

Je pense que la solution à ma crispation est le fait d’intégrer qu’on est la source. Pas qu’on est connecté à elle mais bien que chaque cellule de notre corps est et vibre la source. Ce qui ferait qu’on n’est pas son instrument mais qu’on est Elle. Qu’on n’obéit pas à quelque chose de plus grand mais qu’on est cette chose. Bon, là, pour moi, y a encore du taf !!

Et donc voilà, mon petit partage d’exploration et de réflexion que des amis m’ont poussé (fort) à partager. D’ailleurs, ais-je eu le choix ? Quand ils m’ont dit de l’écrire j’ai dit « non, non, non, hors de question, trop compliqué ». Et le lendemain il s’écrivait (presque) tout seul …

Et ça peut paraître paradoxal, mais que cette réflexion ne nous empêche pas de continuer à être acteur de nos vies et de faire les choix qui nous semblent justes et vitaux.